Vous avez investi dans une piscine bois belle, chaleureuse et parfaitement intégrée à votre jardin. La première saison s’est bien passée, mais la deuxième année soulève des interrogations : le bois grise, l’eau trouble et le liner accumule des dépôts. L’entretien piscine bois vous semble mystérieux et intimidant.

Pourtant, prolonger la durée de vie d’une piscine bois n’a rien de sorcier. Il s’agit d’adopter une routine simple avec des gestes réguliers et des produits adaptés. Le bois piscine demande une attention spécifique, l’eau piscine nécessite une surveillance constante et la filtration réclame une maintenance basique.

Nous allons explorer l’entretien pour piscine bois complet : structure bois, traitement eau, système filtration, nettoyage et hivernage. Vous saurez exactement quoi faire, quand et pour quel budget.

Les avantages d’une piscine en bois nécessitent un entretien adapté.

L’entretien du bois : préserver la structure

Le bois vieillit naturellement, mais l’entretien ralentit ce processus et l’embellit.

Nettoyage et traitement du bois

Pour faciliter l’entretien avec un robot, investissez dans un robot adapté.

Au printemps, avant le remplissage, nettoyez le bois intérieur et extérieur avec une brosse douce, du savon noir et de l’eau claire. Éliminez les saletés hivernales, pollens et mousses. Le bois doit sécher 48 à 72 heures minimum. Attention au nettoyeur haute pression : limitez la pression à moins de 80 bars, gardez une distance de plus de 40 cm et utilisez un jet oblique.

Fréquence : nettoyage annuel obligatoire au printemps. Temps nécessaire : 2 à 4 heures selon la taille. Coût : 15 à 30 euros.

Une fois propre et sec, traitez le bois avec un saturateur spécifique pour piscine, microporeux, qui protège des UV et nourrit en profondeur. Appliquez deux couches fines successives au pinceau ou rouleau, avec un séchage de 12 à 24 heures entre les couches. Température idéale : 15 à 25°C.

Budget annuel saturateur : 100 à 300 euros selon la surface. Les saturateurs de qualité (Owatrol, Blanchon) coûtent 35 à 60 euros le litre, un litre couvrant 8 à 12 m².

Le type de bois influence l’entretien. Découvrez comment choisir le bon bois pour votre piscine.

Réparations courantes

Pour les échardes, poncez au grain 120 sur 30 cm autour, aspirez et saturez. Les fissures superficielles (moins de 5 mm) sont normales, aucune action nécessaire. Les fissures profondes (plus de 10 mm) nécessitent du mastic bois extérieur, un ponçage et une saturation.

Pour la grisaille, utilisez un dégriseur chimique qui restaure la teinte d’origine. Laissez poser 15 à 45 minutes, rincez et saturez dans les 24 heures. Un panneau fendu doit être démonté et remplacé (80 à 250 euros le panneau, 150 à 300 euros de main d’œuvre).

Selon le Centre Technique du Bois et de l’Ameublement, l’entretien régulier des structures bois extérieures peut multiplier leur durée de vie par deux à trois fois.

Un bon entretien commence dès l’installation. Découvrez les étapes d’installation d’une piscine bois.

Le traitement eau : garantir la qualité eau piscine

L’eau piscine demande une surveillance quotidienne et un traitement hebdomadaire pour maintenir un équilibre chimique constant.

Les paramètres fondamentaux

Le pH (idéal : 7,2-7,6) détermine l’efficacité des désinfectants. Testez-le 2 à 3 fois par semaine. Un pH bas (moins de 7,0) rend l’eau agressive, un pH haut (plus de 7,8) rend la désinfection inefficace. Corrigez avec du pH- ou pH+ : 100g modifie de 0,2 point pour 10 m³.

Le taux de chlore (idéal : 1-3 mg/l) désinfecte en détruisant bactéries et virus. Testez 2 fois par semaine avec un chloromètre. Le chlore en pastilles lentes (galets 200-250g) se dissout progressivement, dure 5 à 7 jours et équipe 70% des piscines françaises. Coût : 40 à 80 euros par saison pour 30 m³. Le chlore choc traite ponctuellement l’eau verte ou trouble (30 à 60 euros par saison).

L’alcalinité (TAC) (idéal : 80-140 mg/l) stabilise le pH. Testez mensuellement. La dureté (TH) (idéal : 100-250 mg/l) mesure le calcaire. Test mensuel suffisant.

Alternatives et compléments

Le brome est plus doux mais coûte 30 à 50% plus cher que le chlore. L’électrolyse au sel est un système automatisé : investissement de 600 à 1500 euros, amortissement sur 3 à 5 ans.

L’anti-algues préventif empêche la prolifération (40 à 80 euros par saison). Le floculant clarifie l’eau, compatible uniquement avec les filtres à sable (30 à 60 euros par saison).

Selon l‘ANSES, le maintien d’une qualité d’eau optimale nécessite un contrôle régulier des paramètres physicochimiques et une désinfection adaptée.

Le système filtration : cœur de la piscine

Le système filtration piscine épure, renouvelle et assainit l’eau quotidiennement.

La pompe de filtration

La pompe aspire l’eau sale via le skimmer et la bonde de fond, la pousse vers le filtre et refoule l’eau propre. Elle tourne 8 à 12 heures par jour en été, 4 à 6 heures au printemps/automne. Règle simple : temps de filtration = température de l’eau divisée par 2.

Entretien : vérifiez le panier préfiltre chaque semaine, inspectez les joints annuellement. Une pompe bien entretenue dure 7 à 12 ans (remplacement : 200 à 600 euros).

Consommation électrique : 0,5 à 1,5 kWh par jour, soit 15 à 45 euros par mois en été. Budget annuel : 120 à 350 euros.

Le filtre : types et entretien

Filtre à sable : le plus répandu, finesse de 30-40 microns. Entretien : contre-lavage hebdomadaire. Durée de vie du sable : 4 à 6 ans (50 à 150 euros). Équipe 75% des piscines particulières.

Filtre à cartouche : finesse supérieure (15-25 microns). Nettoyage mensuel de la cartouche, remplacement annuel (60 à 150 euros). Idéal pour petites piscines (moins de 30 m³).

Dimensionnement : le filtre doit renouveler le volume total en 4 à 6 heures. Pour 40 m³, choisissez un filtre de 8 à 10 m³/h minimum.

Entretien complémentaire : vérifiez le skimmer quotidiennement (30 secondes) et videz son panier. Vérifiez la bonde de fond mensuellement et les buses de refoulement trimestriellement.

Le nettoyage : manuel et automatique

Nettoyage manuel

L’épuisette de surface capture feuilles et insectes quotidiennement (2 à 3 minutes). La brosse de parois élimine biofilm et algues hebdomadairement, en insistant sur la ligne d’eau piscine. Le balai aspirateur manuel (40 à 100 euros) raccordé au skimmer nettoie le fond efficacement mais nécessite 30 à 60 minutes par semaine.

Le robot piscine : automatisation

Robot hydraulique (150 à 400 euros) : raccordé au skimmer, déplacement aléatoire, efficacité moyenne.

Robot électrique (600 à 2000 euros) : autonome, programmable, nettoie fond, parois et ligne d’eau. Excellente efficacité, indépendant du système filtration. Les robots électriques dominent les ventes grâce à leur performance et autonomie. Investissement rentabilisé en 2 à 4 ans.

Robot à pression (700 à 1400 euros avec surpresseur) : efficacité intermédiaire.

Selon 60 Millions de Consommateurs, les robots électriques offrent le meilleur rapport efficacité-praticité pour l’entretien des piscines privées.

L’hivernage : protéger pour prolonger la durée

Quand la température eau descend sous 12°C en automne, l’hivernage piscine s’impose.

Hivernage actif

Filtration ralentie (2 à 4 heures par jour), traitement allégé hebdomadaire, surveillance de la température (maintien au-dessus de 12°C). Convient aux régions douces (Sud, façades maritimes).

Avantages : eau entretenue, remise en route rapide. Inconvénients : surveillance obligatoire, risque de gel. Budget : 80 à 180 euros (produits et électricité).

Hivernage passif

Filtration arrêtée, niveau abaissé (10 cm sous buses), équipements démontés, bâche posée, gizzmos et flotteurs antigel installés. Convient à toutes régions, obligatoire en zones de gel fréquent.

Produits : 40 à 80 euros. Bâche : 100 à 400 euros. Gizzmos : 8 à 15 euros pièce. Flotteurs : 20 à 50 euros.

Remise en route printanière : 4 à 8 heures, 50 à 100 euros de produits.

Un hivernage bien mené garantit un redémarrage facile et des installations préservées. La négligence coûte cher : équipements gelés, eau verte, réparations lourdes.

Le coût entretien piscine annuel : budgétiser

Pour une piscine bois hors-sol de 30 à 40 m³ :

  • Produits chimiques : 220 à 410 euros par an
  • Électricité filtration : 120 à 350 euros par an
  • Entretien bois : 100 à 350 euros par an
  • Eau : 50 à 150 euros par an
  • Réparations : 100 à 200 euros par an (provisionnés)
  • Robot (optionnel) : 100 à 330 euros par an (amortissement + entretien)

Budget annuel total : 600 à 1200 euros, soit 100 à 200 euros par mois d’usage ou 8 à 15 euros par baignade. L’entretien rigoureux coûte, mais la négligence coûte plus cher : sur-traitement (100-200 euros), remplacement liner anticipé (800-1500 euros), réparations structure (500-2000 euros).

Votre entretien maîtrisé

Vous savez maintenant tout sur l’entretien piscine bois : nettoyage et saturation du bois, traitement de l’eau (pH, chlore, algues), système filtration (pompe, filtre), nettoyage (parois fond piscine, robot) et hivernage.

L’entretien pour piscine bois demande de la régularité : 10 à 20 minutes par jour pendant la saison, 1 à 2 heures par semaine, 4 à 8 heures au printemps et en automne. C’est acceptable, gérable et rentable.

Prolonger la durée de vie du liner, filtrer l’eau piscine efficacement et maintenir le bois sain se maîtrise avec une routine installée. La première année interroge, la deuxième rassure, la troisième vous gérez les yeux fermés.

Le coût entretien s’amortit grâce aux baignades multipliées, à la fraîcheur estivale et à la valeur ajoutée de votre propriété. Établissez votre routine : testez l’eau régulièrement, traitez selon les besoins, filtrez quotidiennement, nettoyez hebdomadairement, saturez annuellement et hivernez correctement.

L’entretien fera toute la différence entre une piscine durable et une piscine délabrée, entre un plaisir prolongé et des regrets amers. Bienvenue dans l’ère de la baignade durable avec une piscine bois entretenue, une eau cristalline et des années de plaisir.

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