Tu te souviens de ce bassin en PVC bleu chez les voisins ? Celui qui fait tache dans le jardin, qu’on essaie de cacher derrière des arbustes ? Maintenant, imagine la même scène. Sauf que le bassin est en bois. Chaleureux, noble, intégré. On dirait qu’il a toujours été là. Magique, non ?
La piscine bois a révolutionné le concept du bassin temporaire. Exit l’image cheap de la structure en plastique posée sur la pelouse. Bienvenue dans l’univers des bassins qui subliment ton espace extérieur. Le matériau change absolument tout. L’esthétique d’abord, évidemment. L’intégration dans le paysage ensuite. Le confort aussi, tu vas voir.
Ces dernières années, les ventes ont explosé. On parle d’une hausse de 40% entre 2020 et 2023 selon les chiffres de la Fédération des Professionnels de la Piscine. Les gens ont compris qu’on pouvait avoir un vrai bassin sans travaux pharaoniques. Sans permis de construire dans la plupart des cas. Avec un rendu qui envoie.
Le matériau naturel, c’est vivant. Ça vieillit bien. Ça respire l’authenticité. Tu peux créer un véritable espace de détente autour, prolonger avec une terrasse, végétaliser. Ton jardin devient un lieu de vie. Plus juste un terrain avec un bassin posé dessus.
On va tout décortiquer ensemble. Les essences, les traitements, le montage, l’entretien, les aménagements possibles, le budget réel. Tout ce qu’il faut savoir avant de te lancer.
Pourquoi le bois séduit autant pour une piscine hors sol
Le matériau naturel, c’est pas juste un caprice esthétique de bobo. Il y a des raisons concrètes, pratiques, qui expliquent son succès.
L’esthétique qui fait toute la différence
Comparons honnêtement. Un bassin classique en acier peint ou en PVC bleu, ça fait… version gonflable géante. Même les modèles chers n’échappent pas à cet aspect provisoire, plastique.
Le bois, lui, dialogue avec ton jardin. Il se fond dans le décor naturel. Il rappelle la terrasse, le mobilier extérieur, les clôtures. Ton œil fait le lien instantanément. L’ensemble devient cohérent.
Le rendu visuel change du tout au tout. Tu peux inviter du monde sans complexe. Ton bassin devient un atout, plus un truc qu’on tolère dans un coin. Les formats rectangulaires s’intègrent particulièrement bien aux espaces modernes. Les formes octogonales allongées apportent une touche plus organique.
Un architecte paysagiste dans le Gard me confiait qu’il refuse désormais d’intégrer des bassins en plastique dans ses projets. Trop de clash visuel. Le matériau naturel, il peut travailler avec. Créer des continuités, des rappels. Faire un vrai design global.
Apprenez-en plus sur le design et charme des piscines bois.
Le confort thermique, bonus insoupçonné
Voilà un truc qu’on ne dit pas assez. Le matériau ne chauffe pas au soleil comme le métal. Il ne devient pas brûlant comme le PVC exposé toute la journée. Tu marches pieds nus sur les margelles, c’est agréable. Tiède, jamais brûlant.
L’été, au cagnard, la différence se sent vraiment. Les margelles métalliques d’un bassin acier montent à 50-60°C facilement. Impossible de s’asseoir dessus. Le matériau naturel, même en plein soleil, reste dans des températures supportables. 30-35°C maximum.
Ça change la manière d’utiliser le bassin. Les enfants peuvent s’asseoir sur le rebord sans se brûler. Tu peux poser tes affaires sur la margelle. Utiliser l’escalier sans te cramponner aux rampes.
L’isolation thermique joue aussi. L’eau se refroidit moins vite la nuit. Pas énorme comme différence, peut-être 1-2°C conservés de plus. Ça se ressent quand même en début de saison, en mai-juin.
La durabilité, un investissement long terme
On pourrait penser qu’un bassin temporaire reste juste ça. Quelques saisons, puis poubelle. Avec ce matériau, on change d’échelle. La durée de vie bien entretenue atteint facilement 15 à 20 ans. Parfois plus.
Le bois autoclave classe 4 résiste à l’humidité, aux champignons, aux insectes. Il est traité en profondeur, sous pression. Ça pénètre dans les fibres. Cette protection tient des décennies. Tu peux même trouver des garanties fabricant de 10 ans sur la structure.
Compare avec un bassin tubulaire classique. Durée de vie moyenne : 3 à 5 ans. Le PVC vieillit mal, se fragilise au soleil. Les armatures métalliques rouillent. À 5 ans, tu rachètes.
Le rapport qualite prix bascule sur le long terme. Tu paies plus cher au départ, d’accord. Tu divises par quatre le nombre de fois où tu rachètes. Le calcul devient intéressant.
Selon l’Institut technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement (FCBA), le matériau traité maintient ses propriétés mécaniques pendant au moins 25 ans en usage extérieur exposé. Largement suffisant.
Les essences et traitements : faire le bon choix
Tous les matériaux ne se valent pas. Le choix de l’essence détermine la durabilité, l’entretien nécessaire, le prix final.
Hésitez-vous ? Consultez notre comparaison avec l’acier.
Pin autoclave, le classique accessible
Le pin traité domine le marché. Normal. C’est le meilleur compromis prix-qualité de loin.
Le pin pousse vite, coûte moins cher que les essences nobles. Non traité, il ne résiste pas à l’humidité permanente. Traité, il devient increvable. Le traitement consiste à imprégner de produits fongicides, insecticides, sous haute pression. Ça rentre en profondeur, jusqu’au cœur des fibres.
La classe 4 convient aux usages en contact permanent avec l’eau. Exactement ce qu’il faut. La classe 3 ne suffit pas. La classe 5 (immersion permanente) reste overkill, inutilement chère.
Visuellement, le pin traité a cette teinte verte caractéristique au début. Certains adorent, d’autres détestent. Rassure-toi, ça vire au gris argenté naturellement avec le temps. Tu peux aussi le lasurer dans la couleur de ton choix.
Le budget ? Ça démarre autour de 1000-1500 euros pour un modèle basique 3×3 mètres. Un format 5×3 mètres tourne autour de 2500-4000 euros selon la qualité, les finitions. Un couloir nage (8-10 mètres de long) monte à 5000-8000 euros.
Bois exotiques, le haut de gamme naturel
Les essences exotiques (ipé, teck, cumaru, itauba) représentent le luxe. Elles résistent naturellement à l’humidité, aux insectes, à la pourriture. Aucun traitement chimique nécessaire.
L’ipé, originaire d’Amérique du Sud, affiche une densité exceptionnelle. Il est naturellement de classe 5. Imputrescible. Il peut rester immergé en permanence sans broncher. Couleur brun-rouge magnifique qui fonce avec le temps.
Le teck, star des ponts de bateau, apporte son grain fin, sa couleur miel. Il contient des huiles naturelles qui repoussent l’eau. Zéro entretien obligatoire, juste le laisser griser naturellement.
Le cumaru offre un compromis. Moins cher que l’ipé, plus abordable que le teck. Résistance excellente, teinte chaude brun-doré. Parfait pour le haut de gamme.
Le revers ? Le budget. Multiplie par 2 à 3 fois celui du pin. Un bassin 4×3 mètres en ipé coûte facilement 6000-9000 euros. Un couloir nage en teck peut dépasser 15000 euros.
Question écologie, attention. Vérifie les certifications FSC ou PEFC. Ça garantit que le matériau vient de forêts gérées durablement. Les essences exotiques sans certification participent à la déforestation. Moche.
Les normes et garanties à vérifier
Avant d’acheter, checke les certifications. Elles te disent ce que tu achètes vraiment.
La norme NF EN 335 classe les matériaux selon leur niveau d’exposition à l’humidité. Classe 4 minimum. La classe 3 (exposition temporaire) ne tient pas le coup à long terme.
Le marquage CE atteste que le produit respecte les normes européennes de sécurité, de résistance. Obligatoire depuis 2004. Fuis les produits sans marquage CE.
La garantie fabricant compte énormément. Elle doit couvrir au minimum la structure (souvent 10 ans), le liner (2-3 ans), la filtration (1-2 ans). Lis les petites lignes. Certaines garanties excluent le grisaillement naturel, l’usure esthétique normale.
Méfie-toi des garanties « à vie » ultra-vagues. Elles couvrent rarement grand-chose. Une garantie précise de 10 ans sur la structure vaut mieux qu’une garantie « lifetime » floue.
Installation hors sol : les étapes à respecter
Le montage demande de la rigueur. Néglige la préparation, tu vas morfler.
Découvrez les étapes d’installation pour votre projet.
Préparation du terrain, base de tout
La préparation du sol conditionne tout le reste. Un terrain mal préparé, c’est la structure qui bouge, qui se déforme. Le revêtement qui se tend mal. L’eau qui déborde d’un côté.
Le terrain doit être stable, compact, parfaitement plat. Vraiment plat. On parle d’une tolérance de 1 à 2 cm sur toute la surface. Au-delà, problèmes garantis.
Tu as plusieurs options selon ton terrain existant :
Sol stable naturel (terre argileuse compacte) : décaisse 10-15 cm, tasse à la plaque vibrante, ajoute 5 cm de sable stabilisé, niveau au laser.
Sol meuble (terre sableuse, remblai récent) : dalle béton recommandée. 10 cm d’épaisseur minimum, ferraillée avec treillis soudé.
Sol en pente : plots béton réglables en hauteur, structure surélevée. Ça permet de rattraper jusqu’à 30-40 cm de dénivelé.
Le drainage autour évite les accumulations d’eau sous la structure. Un lit de gravier drainant de 5 cm sous l’assise suffit généralement.
N’oublie pas : un terrain mal préparé ne se rattrape pas après. C’est maintenant. Prends ton temps. Vérifie au niveau à bulle, au laser. Retape jusqu’à ce que ce soit nickel.
Montage de la structure
Les bassins se vendent généralement en kit. Les madriers s’emboîtent, se boulonnent. Le principe ressemble au gros Lego.
Le montage d’un bassin de taille standard (4×3 mètres) prend une journée à deux personnes. Un grand modèle (6×4 mètres) demande plutôt deux jours. Un format couloir nage (10 mètres) peut nécessiter trois jours.
Les erreurs classiques à éviter : serrer les boulons à fond trop tôt (le matériau travaille, il faut laisser un peu de jeu au début), ne pas vérifier l’équerrage à chaque rang de madriers (la structure part en vrille), zapper les renforts diagonaux (indispensables sur les grandes versions).
Les kits incluent généralement des instructions détaillées. Suis-les scrupuleusement. Ce n’est pas le moment d’improviser. Certaines marques proposent des tutoriels vidéo. Regardez-les AVANT de commencer. Ça évite les mauvaises surprises.
Le matériau peut présenter des fentes, des nœuds. C’est normal, ça fait partie de la matière vivante. Ça n’affecte pas la solidité tant que les fentes ne traversent pas complètement les madriers.
Liner et margelles, la finition
Le liner nécessite une attention particulière. Il se pose sur un feutre de protection qui évite les frottements directs avec le matériau.
La couleur du revêtement change complètement le rendu. Bleu clair classique, bleu profond, gris anthracite, sable… Le bleu clair donne une eau turquoise. Le gris anthracite une teinte verte. Le sable un aspect lagon. C’est vraiment une question de goût.
Les margelles se fixent sur le haut de la structure. Elles finissent proprement le rebord, offrent une assise confortable. Certains modèles proposent des margelles assorties à la structure. D’autres acceptent des margelles en composite imitation bois (moins d’entretien).
L’escalier peut être intégré à la structure (plus esthétique, plus cher), amovible en inox ou en résine (pratique, économique), en matériau naturel sur-mesure (le must esthétique). Un escalier intégré coûte généralement 300-600 euros en supplément du budget de base.
Entretien : moins compliqué qu’on le pense
L’entretien, ça fait peur. On s’imagine passer ses week-ends à poncer, à traiter. La réalité ? Beaucoup plus simple.
Pour maintenir la beauté de votre piscine, suivez nos recommandations.
L’entretien annuel
Le matériau traité demande peu d’entretien régulier. Un nettoyage annuel suffit largement.
Fin de saison, tu passes un coup de jet haute pression (attention, pas trop près, pas trop fort, tu peux abîmer les fibres). Tu enlèves les saletés accumulées, les algues vertes qui ont pu se développer sur les parties humides.
Éventuellement, une brosse avec un produit nettoyant spécial extérieur. Tu frottes, tu rinces. Deux heures de boulot max.
Le traitement ne nécessite pas de protection supplémentaire. Il est protégé en profondeur. Par contre, tu peux appliquer un saturateur tous les 2-3 ans. Ça nourrit le matériau, ravive la couleur, protège contre le grisaillement.
Le grisaillement, parlons-en. C’est l’évolution naturelle en extérieur. Il passe du brun ou du vert initial à un gris argenté. Certains adorent ce rendu patiné, naturel. D’autres détestent. Tu veux garder la couleur d’origine ? Applique un saturateur teinté chaque année. Tu acceptes le grisaillement ? Laisse faire, c’est une patine noble.
Protection contre les intempéries
Selon les recommandations de l’ADEME sur l’éco-construction, le matériau bien traité résiste naturellement aux intempéries sans nécessiter de protection supplémentaire permanente. La structure encaisse la pluie, la neige, le gel.
Les zones sensibles : les joints entre madriers (vérifie qu’il n’y a pas d’accumulation d’eau), les fixations métalliques (un peu de graisse anti-corrosion tous les deux ans), les parties en contact direct avec le sol (même avec le traitement, surveille).
L’hiver, vide partiellement ton bassin (laisse 20-30 cm d’eau pour maintenir la structure), pose une bâche d’hivernage. Ça protège le revêtement, évite que des saletés s’accumulent. Le matériau, lui, résiste au gel sans problème.
Certains propriétaires démontent les margelles l’hiver, les stockent à l’abri. Ça prolonge leur durée de vie. Franchement, sur du matériau traité, c’est pas obligatoire. Ça reste un petit plus.
Le liner, point de vigilance
Le revêtement vieillit plus vite que la structure. Durée de vie moyenne : 7 à 10 ans selon la qualité, l’exposition au soleil, l’équilibre chimique de l’eau.
Les signes de vieillissement : décoloration (le bleu vire au blanc verdâtre), rugosité au toucher, petites fissures. Quand tu vois ça, prépare-toi. Le remplacement approche.
Remplacer un liner coûte entre 300 et 800 euros selon la taille du bassin, l’épaisseur choisie (75/100ème ou 85/100ème). Tu peux le faire toi-même (pas hyper compliqué, faut juste être minutieux), faire intervenir un pro (compte 200-300 euros de main d’œuvre en plus).
La compatibilité compte. Certains revêtements premier prix réagissent mal au contact du tanin. Ils se tachent. Prends un modèle spécifiquement compatible, prévu avec le feutre de protection adapté.
Aménager autour : créer un véritable espace de vie
C’est l’occasion de créer un vrai lieu de vie dans ton jardin. Pas juste un bassin posé dans un coin.
La plage immergée ou terrasse
Prolonger le matériau autour crée une continuité visuelle magnifique. Tu peux construire une plage de plain-pied avec les margelles. Ça facilite l’accès, ça multiplie les zones de détente.
Une plage de 10-15 m² autour d’un bassin coûte entre 1500 et 3500 euros en matériaux (lames de terrasse, lambourdes, fixations). Fais-le toi-même, tu économises la main d’œuvre. Fais intervenir un pro, ajoute 1500-2500 euros.
Le choix du matériau pour la terrasse : idéalement le même que la structure pour l’harmonie visuelle. Du pin traité classe 4 minimum (contact fréquent avec l’eau), du composite imitation (zéro entretien, plus cher), des essences exotiques (ipé, cumaru, teck pour le top).
Attention au sens de pose des lames. Perpendiculaires au bassin, elles guident l’œil vers l’eau. Parallèles, elles allongent visuellement l’espace. Joue avec les découpes, les motifs, pour personnaliser.
Une implantation ou semi-enterrée avec plage surélevée permet de créer un vrai espace à plusieurs niveaux. Tu peux intégrer des bancs, des jardinières, un coin salon.
Végétalisation et intimité
Les plantes adoucissent l’ensemble, créent de l’intimité. Choisis des espèces qui supportent les projections d’eau chlorée : bambous (non traçants), miscanthus, graminées ornementales, lauriers, photinias.
Les jardinières assorties unifient le décor. Tu peux les fabriquer avec les chutes de madriers. Ça ne coûte rien, ça recycle intelligemment.
Un brise-vue végétal sur treillage protège des regards, coupe le vent. Jasmin étoilé, chèvrefeuille, clématite grimpent naturellement. En deux saisons, tu as un mur vert.
Évite les arbres caducs trop proches. Les feuilles mortes tombent dans le bassin, encrassent le filtre, c’est l’enfer à gérer. Privilégie les persistants, plante les caducs à distance (5-6 mètres minimum).
Éclairage et accessoires
L’éclairage transforme l’ambiance. Des spots LED encastrés dans la plage créent une atmosphère nocturne magique. Compte 20-30 euros le spot étanche, prévoir 6-8 spots pour un bassin standard.
Les guirlandes LED suspendues apportent une touche festive. Elles coûtent une misère (30-50 euros pour 10 mètres), se posent en 20 minutes. Lumière chaude, c’est plus chaleureux que la lumière froide.
Un coffre de rangement intégré à la plage stocke les accessoires (épuisettes, brosses, produits). Tu peux le fabriquer avec les chutes, l’acheter tout fait (150-300 euros selon la taille).
La sécurité reste obligatoire dès que le bassin dépasse 10 m² non couverts. Alarme immersion (150-400 euros), barrière normée (600-1500 euros selon le périmètre), bâche de sécurité (300-800 euros), abri (2000-8000 euros). Le choix dépend de ton budget, de l’esthétique souhaitée.
Budget et coût total : combien ça coûte vraiment ?
Parlons chiffres. Vraiment. Le prix d’achat, c’est une chose. Le coût total sur 10 ans, c’en est une autre.
Prix d’achat selon les modèles
Les tarifs varient énormément selon la taille, la forme, l’essence, les finitions.
Une petite version ronde ou octogonale 3 mètres de diamètre démarre autour de 800-1200 euros en pin traité. Kit complet avec liner, systeme filtration basique, escalier amovible.
Un format 4×3 mètres tourne autour de 2000-3500 euros. Même principe, kit tout compris. Les versions haut de gamme avec escalier intégré, margelles larges, revêtement épais montent à 4000-5000 euros.
Un couloir nage (8-10 mètres de long, 2,5-3 mètres de large) démarre à 5000 euros en pin basique. Les versions premium en essences exotiques avec toutes les options dépassent 12000-15000 euros.
Les formats intermédiaires (forme entre le rond et le rectangle) se situent entre 2500 et 6000 euros selon les dimensions. Format sympa pour les jardins de taille moyenne.
Utilise un comparateur en ligne pour voir rapidement les différences entre marques. Les écarts peuvent atteindre 30-40% pour des caractéristiques similaires. Tu peux trier position prix facilement sur ces plateformes.
Installation : faire soi-même ou faire installer
Faire installer par un pro coûte entre 800 et 2000 euros selon la taille, la complexité du terrain. Ça inclut la préparation du sol, le montage de la structure, la pose du liner, le raccordement de la filtration.
Faire toi-même économise cette somme. Par contre, ça demande du temps (2 à 4 jours selon ton expérience), des outils (niveau laser, perceuse puissante, clés à choc), de l’aide (impossible seul, il faut minimum deux personnes).
La préparation du terrain représente 60% du boulot. C’est aussi la partie la plus technique. Un terrain mal préparé ruine tout. Hésite pas à faire intervenir un pro juste pour cette étape (400-800 euros), monter la structure toi-même ensuite.
Certaines enseignes proposent des services intermédiaires : livraison avec déchargement (100-200 euros), assistance téléphonique pendant le montage (gratuit généralement), intervention ponctuelle d’un technicien pour les étapes critiques (200-400 euros).
Entretien sur 10 ans
Le coût d’entretien sur 10 ans se décompose ainsi :
Traitement du matériau (saturateur tous les 2-3 ans) : 50-80 euros par application, soit 150-250 euros sur 10 ans.
Remplacement du revêtement (tous les 7-10 ans) : 400-800 euros. Tu en changes une fois sur la période.
Consommables filtration (cartouches, produits) : 100-150 euros par an, soit 1000-1500 euros sur 10 ans.
Produits de traitement eau (chlore, pH, anti-algues) : 150-250 euros par an, soit 1500-2500 euros sur 10 ans.
Électricité pompe : 80-120 euros par an (selon durée de filtration, tarif électricité), soit 800-1200 euros sur 10 ans.
Total sur 10 ans : 3850-6250 euros d’entretien. Soit 385-625 euros annuels. Divise par le nombre de baignades, le coût devient dérisoire.
Compare avec un bassin enterré béton : entretien annuel similaire, prix d’installation multiplié par 10-15. Le rapport qualite prix devient évident.
Piscine semi-enterrée : le mix gagnant
L’installation ne signifie pas forcément bassin complètement aérien. Tu peux jouer avec les niveaux.
Semi-enterrée, l’option tendance
La version hors sol enterree partiellement (on dit semi-enterrée) combine les avantages des deux mondes. Structure accessible (coût raisonnable, pas de permis dans beaucoup de cas), intégration paysagère d’un bassin enterré (esthétique top).
Tu enterres 50 cm à 1 mètre de la hauteur totale. Le reste émerge, habillé. Résultat : un bassin qui semble sortir naturellement du terrain. L’accès se fait de plain-pied, sans escalier extérieur disgracieux.
Les versions enterrees nécessitent une structure renforcée. La pression latérale de la terre contre les parois demande des madriers plus épais, des renforts supplémentaires. Tous les modèles ne le permettent pas. Vérifie que le fabricant garantit son produit pour une implantation semi-enterrée.
Le coût augmente de 30-50% par rapport à une pose de plain-pied. Le terrassement (pelleteuse, évacuation de terre) coûte entre 800 et 2000 euros selon le volume. Le drainage périphérique (obligatoire pour éviter la poussée d’eau contre la structure) ajoute 300-600 euros.
Les avantages du mix + enterrement partiel
L’esthétique d’abord. Une version semi-enterrée avec plage de niveau crée un espace fluide, design. On passe du jardin au bassin sans rupture visuelle, sans marche.
La stabilité ensuite. Enterrer partiellement la structure l’ancre solidement. Fini les risques de déformation sur terrain légèrement instable. La terre compactée maintient tout en place.
L’accès facilité : plus d’escalier mobile à installer/ranger. Tu rentres dans l’eau naturellement depuis la plage. Les enfants, les personnes âgées, tout le monde y gagne en confort.
La température aussi. Enterrer 50 cm isole le bas du bassin. L’eau se réchauffe plus vite au printemps, se refroidit moins vite à l’automne. Tu gagnes peut-être 15 jours de baignade sur la saison.
La réglementation ? Ça dépend. Un bassin dont le rebord est à moins de 60 cm du sol naturel reste souvent considéré comme hors sol administrativement. Au-delà, ça peut basculer en version enterrée (déclaration préalable, parfois permis). Renseigne-toi en mairie AVANT de creuser.
Le bois, un choix qui a du sens
On arrive au bout. Tu sais maintenant tout (ou presque) sur ces bassins en matériau naturel.
Le matériau transforme complètement l’expérience. Ce n’est plus juste un lieu pour se rafraîchir trois mois par an. Ça devient un élément d’aménagement à part entière. Un lieu de vie. Un prolongement naturel de ta maison dans le jardin.
L’investissement initial dépasse celui d’une version tubulaire classique, d’accord. La duree vie multiplie par trois, quatre, cinq fois celle d’une structure plastique. Sur 15-20 ans, le calcul devient très favorable.
L’entretien fait peur. La réalité ? Beaucoup plus simple qu’on l’imagine. Un nettoyage annuel, un saturateur tous les deux-trois ans. C’est tout. Le matériau traité classe 4 résiste sans souci.
Les erreurs à éviter ? Négliger la préparation du sol (catastrophe assurée), choisir un matériau sous-traité (durée de vie divisée par deux), zapper les garanties (tu te retrouves seul en cas de pépin), oublier la réglementation (risque d’amende, de démontage forcé).
Les bons réflexes ? Investir dans la qualité dès le départ (pin autoclave minimum, essences exotiques pour le top), soigner l’installation (terrain parfait, montage rigoureux), créer un vrai projet global (le bassin + la plage + l’aménagement forment un ensemble), budgéter l’entretien sur 10 ans (pas de mauvaise surprise).
Ton jardin mérite mieux qu’un bassin en plastique bleu qui fait tache. Le matériau naturel apporte cette élégance, cette intégration harmonieuse. Ça change absolument tout. L’esthétique, le confort, la durabilité. Même les voisins vont jalouser.
Maintenant, tu as tous les éléments. À toi de voir. Peut-être que cet été, ce sera toi qui inviteras tout le monde pour un bassin qui envoie. En matériau naturel, évidemment.

